Dans son livre, De quoi Sarkozy est-il le nom ?, Alain Badiou proposait de nommer » hypothèse communiste » ce qui, depuis la Révolution française, a animé les politiques révolutionnaires, ou politiques d’émancipation.
Le jugement que l’histoire officielle tente d’imposer est que toutes les tentatives de réalisation de cette hypothèse s’étant soldées par de tragiques échecs, l’hypothèse elle-même serait invalidée par l’Histoire. Le présent volume veut envisager directement la fameuse preuve historique de cet » échec « , à travers trois exemples fondamentaux qui le caractérisent – la Commune de Paris, la Révolution culturelle et Mai 68.
Il pose que, pas plus en matière de politique qu’en matière de science, l’échec local d’une tentative n’autorise à éluder le problème dont elle proposait une solution; que de nouvelles solutions doivent être aujourd’hui imaginées pour résoudre les problèmes sur lesquels cette expérimentation a buté. C’est ce que fait le dernier texte de ce livre, prononcé à Londres, en mars 2009, lors d’un important colloque précisément intitulé » L’Idée de communisme « .
» Le capitalisme et sa « démocratie » de surface, c’est ce qui est vieux, c’est ce qui est condamné, c’est le renoncement à penser, le renoncement à agir selon les principes d’une pensée. C’est l’hypothèse communiste, quel que soit le nom qu’on lui donne (émancipation, égalité. ), qui est nouvelle et légitime. « .