Le choix des textes commentés du Ion de Platon, de l’essentiel du livre X de la République et du passage central du Phèdre, publiés ici dans une traduction inédite, vise à clarifier les présupposés et les enjeux de ce que Socrate appelle, dans la République, l’immémorial différend de la poésie et de la philosophie.
Ces textes capitaux éclairent la manière dont le philosophe a remis en cause le sens du divin et la prééminence de la poésie dans la cité.
Via le néoplatonisme de la Renaissance, et le commentaire que Marsile Ficin a donné de Ion, ce modèle a cependant ouvert à l’esthétique occidentale des voies décisives.
La relecture ici proposée vise à montrer la complexité du texte platonicien pour repenser le rapport que la philosophie entretient avec la poésie et avec l’œuvre d’art.