La philosophie de la nature, qui a longtemps été l’une des parties du corpus hégélien les moins étudiées, fait l’objet depuis une vingtaine d’années d’un regain d’intérêt dans la recherche internationale. Elle doit sa réhabilitation à sa position centrale et médiatrice au cœur du système encyclopédique. Il faut que la pensée pure, la Logique, s’inverse dans la Nature pour devenir l’Esprit, lequel présuppose donc la Nature. Dans cette œuvre, Hegel se propose de dégager les principes des sciences de la nature de son époque (mécanique, chimie, géologie, biologie), et d’exposer dialectiquement les concepts fondamentaux de la nature, comme l’espace, le temps, le lieu, le mouvement, la matière, la vie, etc., qui conduisent la nature du règne de l’inorganique à celui de l’esprit. C’est cette double ambition qui fait la richesse et l’originalité de la philosophie hégélienne de la nature.
Les quatre premières études de ce volume collectif portent sur l’idée de nature chez Hegel, dans son rapport aux deux autres parties du système, à la logique et à l’esprit. Les trois suivantes abordent des aspects plus particuliers de la Naturphilosophie hégélienne (le temps, la matière, la sensation). Les trois dernières forment une table-ronde sur la philosophie romantique de la nature à l’époque de Hegel, en examinant ce thème chez Baader, Schelling, et Eschenmayer. L’ouvrage se conclut par deux comptes rendus de livres récents sur Hegel
Ont collaboré à ce volume : M. Bienenstock, B. Bourgeois, Ch. Bouton, E. Cattin, M. Lequan, G. Marmasse, J.-Fr. Marquet, L. Mérigonde, A. Roux, E. Tourpe et J.-L. Vieillard-Baron