Jean-Paul Sartre (1905-1980), philosophe, écrivain, dramaturge et grande figure de l’intellectuel politique, aura profondément marqué le XXe siècle. Penseur de la liberté et de son envers, l’aliénation, de l’engagement et de la responsabilité, du pour-soi et de l’en-soi, de la conscience et du monde, du sujet et d’autrui, de la morale et de la mauvaise foi, du groupe en fusion et de la série, de la totalité et de l’Histoire, il est une voix originale de la Phénoménologie.
Pour Sartre, l’homme est tout entier libre et responsable de ses actes, sans excuse, et tout entier aliéné, parce qu’il est conscience de monde, position de soi dans une certaine situation — qui n’a de sens que pour une conscience libre.
On se propose ici de parcourir son œuvre difficile et dense, de la Transcendance de l’Ego à L’idiot de la famille en passant par l’Être et le néant et Morale et Histoire, notamment. D’abord, la vie politique de Sartre pour dégager la cohérence de ses engagements. Ensuite, sa philosophie de la liberté, la découverte des philosophies de Husserl et de Heidegger, puis l’invention proprement sartrienne, la voie transphénoménale, qui permet de repenser le rapport de l’homme au monde avec le concept de cogito préréflexif, au croisement de la problématique de la liberté et de l’aliénation. Puis on restitue sa compréhension de la genèse d’une société, de l’Histoire et de ses conditions de possibilité, la force des conditionnements mais aussi la marge d’action de toute liberté. Vient après l’histoire d’une liberté en particulier, celle de Gustave Flaubert.
À la suite, on traite de la morale et du sens qu’elle peut avoir pour une philosophie de la situation.
On s’intéresse enfin au Sartre théoricien de la littérature, du théâtre et des arts.