Foucauld Giuliani : La vie dessaisie. La foi comme abandon plutôt que la maîtrise
La peur de notre époque découle de la catastrophe protéiforme induite par des pouvoirs politiques et économiques adonnés à la volonté de puissance à une échelle inconnue de nous jusqu’à ce jour. Cette peur est redoublée par l’impression qu’aucune autre voie n’existe face au règne de la force.
La foi en l’Évangile présente pourtant une alternative, dans la mesure où elle instille en nous la confiance en un Dieu qui cherche incessamment à transformer nos vies et à orienter le temps historique.
Plutôt que de conduire à la maîtrise de toutes choses au moyen de la raison et de la volonté, c’est à un dessaisissement radical pour la charité qu’ouvre la foi. La vie dessaisie est le processus et le résultat de cette dépossession expérimentée dans les différentes sphères de notre existence individuelle et collective.
Foucauld Giuliani est un professeur de philosophie de 31 ans, engagé dans l’action sociale chrétienne. Il a fondé Le Dorothy à Paris (en référence à Dorothy Day, à l’origine du Catholic Worker), un café-atelier associatif animé par des chrétiens et ouvert à tous, où l’on tente, avec tout ce que cela comporte de défis, de mettre en pratique la charité. Il est l’auteur de tribunes pour La Vie, Le Monde ou La Croix, et a publié en 2021 Une promesse de lumière. Lecture de Philippe Jaccottet, aux Éditions du Club des poètes, et La communion qui vient (avec Anne Waeles et Paul Colrat), aux Éditions du Seuil.
Posted in Brèves, La Philosophie dans tous ses états and tagged Desclée de Brouwer, La Philosophie dans tous ses états, Théologie.